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Quand la maîtresse écoute...

“La leçon d’aujourd’hui portera sur la dyspraxie. La dyspraxie c’est quoi?”, c’est à peu près comme ça que je souhaitais aborder mon 1er rdv avec l'institutrice, le 1er qui déterminerait l’intérêt ou le contraire pour l’enfant dyspraxique de sa classe. Sauf que comme dirait le pédiatre: “Nous sommes en 2017, les instits ont tous reçus des leçons sur les “dys”, faut juste qu’ils adaptent!”. Mais adaptez quoi et comment? En fait, c’est ce pour quoi j ‘avais sollicité un rendez-vous : pour partager le savoir, le Graal, le secret de la réussite. Sauf qu’il n'y a pas de potion magique, ni de recette à l’ingrédient secret pour permettre à un enfant dyspraxique d'obtenir les mêmes chances de réussite que ses camarades de classes. Toutefois, si je devais résumer la recette du succès au vue des lectures, cela pourrait se résumer à :

  • Une aide humaine pour les matières fondamentales (allemand, math)

  • Un ordinateur ou ipad

  • une adaptation et des aménagements des supports et tests

  • du temps supplémentaire

  • Une bonne dose de “positivité” quand le verre est à 1/5 plein...

Sauf que voilà, la maîtresse a bien écouté, trop bien écouté pour mettre le doigt sur le problème, elle a tout accepté: “le rêve!” me direz-vous ?

  • Laisser l’enfant écrire autrement:” ok!” cela suppose accepter l’ordinateur et l'iPad en classe: “ok et qui va enseigner les apprentissages du clavier à votre l’enfant de 6 ans?” C’est vrai où sont les ergothérapeutes au Luxembourg qui forment les enfants sur clavier? les dictées à l’oral? “ok!” ouf, me dis-je. Mais je me pose la question de l'organisation, comment font les américains?

  • L’aide humaine : “5h par semaine à aménager sur 13/15h de fondamental”, je me dis que c’est une blague au regard du dernier bilan neuropsychologique et des attestations du Neuropédiatre. Mais que peut faire la maîtresse? Ben rien, j’essaye de réfléchir en tant que Business Analyst: il faut mutualiser les ressources.... Je ne suis toujours pas convaincue pour un enfant de 6 ans, alors quoi faire? J’analyse la situation bilan neuropsy : ok, très clair! Bilan neuropédiatre: ok, très clair. Conclusion: les heures allouées sont en dessous des préconisations du médecin et du professionnel de santé->je conteste et j’envois un email!

  • Adapter les supports et aménager : “ok, j’adapte et je laisserais des instructions à l’éducatrice spécialisée pour le reste” Super! me dis-je! “Ca sera décompté des 5h, elle a d’autres enfants dans d’autres classes” tout comme la maîtresse elle-même qui doit assurer le cours et le suivi pour la classe.

Bref, il est évident que l'intérêt est là, la motivation aussi, mais les chances de succès ne peuvent aboutir que si toutes les conditions sont réunies : les ergo formés au clavier au Luxembourg: des noms svp ? Mutualiser les aides déjà allouées: les éducateurs spécialisés, 70 recrutés dans le pays, peuvent aider les autres écoles des communes qui n’ont pas eu cette chance d’être sélectionnée, d’autres enfants dyspraxiques du même âge et même niveau de classe peuvent obtenir le même appui ? les éducateurs des maisons relais (auxiliaire de vie scolaire en France) peuvent assister en classe pour les enfants en situation de handicap. Le cartable fantastique est un autre exemple...Mais au fait qu'en est- il du Cartable fantastique made in Luxembourg ? Ben depuis 1 an toujours rien, sauf un blog dyspraxie.lu, des rencontres avec des parents, des journalistes, des instituteurs et des tonnes de livres et informations sur le web.


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