Les enseignants du Grand Duché ont eu l’immense plaisir de pouvoir assister aux formations du Dr Mazeau organisées dans le tout nouveau Centre pour le développement des apprentissages Grande-Duchesse Maria Teresa (CDA). Bien sûr tous les instituteurs ou professeurs n’ont pas eu la chance de pouvoir s’inscrire sur l’Institut de Formation, mais ce n’est que partie remise, la demande est là, beaucoup au jour d’aujourd’hui ne savent pas comment fait -on en classe avec un dys?
Et bien nous, Dyspraxie.lu, avons simplement posé la question au Dr Mazeau: Que peut faire un instituteur avec un enfant diagnostiqué dyspraxique en classe?
En fait, nous avons même fais mieux, nous lui avons montré l’Ipad de Lucas. Souvenez-vous Lucas en 2017 qui avait demandé en 3 langues (français, anglais, allemand) aux instituteurs du Grand Duché de fournir des adaptations en classes pour les enfants dyspraxiques (https://www.dyspraxie.lu/single-post/2017/05/23/Jai-rencontré-Lucas-9-ans-dyspraxique-et-haut-potentiel).
Au travers des exercices et activités donnés par les instituteurs de Lucas, Dr Mazeau a découvert l’Ipad et les applications utilisées par des enfants dys en Angleterre, aux USA, en France, en Belgique et au Luxembourg.
Elle a découvert des exercices de compréhension de texte, de grammaire et d’orthographe: Un polycopié qui avait été scanné sur Snaptype.
Pour chacune des questions, Lucas avait pu zoomer sur la dite-question pour lire et y répondre dans la section correspondante.
Il avait pu annoter sur Notability pour un autre exercice des descriptions distinctes entre les crocodiles et les alligators, il a même eu la possibilité de bouger ses réponses d’une section à une autre.
Elle a découvert les exercices de géométrie sur Ipad: sur Notability, Lucas avait classifié les angles du plus aigus au plus obtus. Il avait préalablement dessiné les différents angles et les avait soigneusement classifiés sur une règle qu’il avait lui même dessinée. Le temps était compté mais l’application GéométryPad aurait été très judicieuse.
Emballée, Dr Mazeau a compris que Lucas avait réussi à compenser lorsqu’il s’est retrouvé en situation d’handicap devant l’exercice “Créer ta planète”. Il avait déployé du mieux qu’il peut ses idées. Elle n’a certainement pas su lire et comprendre, comme son instituteur d’ailleurs, que la Planète de Lucas est Fungus. Mais la planète dessinée sur l’iPad l’a convaincu du bien fondé de cet outil en classe.
Que nous soyons en France, en Belgique, en Angleterre, aux USA ou le Luxembourg l’écriture pour les enfants dyspraxiques, la lecture pour les enfants dyslexiques etc... ne sont pas automatiques. Les aménagements sont nécessaires, ils ne se résument pas seulement à plus de temps ou à une relecture de la consigne.
Ces aménagements, quels sont-ils? Et bien ils tournent autour d’une question que vous, cher instituteur, devrait garder en mémoire pour chaque exercice/activité pour chaque enfant dys que vous aurez en classe: quelle est la compétence recherchée dans l’exercice donné?
Aujourd’hui, l’asbl Dyspraxie.lu a formé gratuitement les enseignants d’une école européenne du Luxembourg. Elle compte informer, former, aviser, autant que faire se peut, les enseignants des écoles du Luxembourg (publics, internationales, européennes, privés) que l’Ipad en primaire est plus que nécessaire pour les enfants dys.
SH